Thursday, May 31, 2012

Second Nature (In Paris) At: Projective City

 MATTHEW ROSE, SECOND NATURE, 59 x 59 CM, COLLAGE ON MASONITE BOARD, 2009.
 
SECOND NATURE
14 juin – 1er juillet 2012  Vernissage – jeudi 14 juin – 19h
Ouverture: Mercredi – Dimanche / 12h – 18h
34 Rue Hélène Brion, Paris 75013
Métro: Ligne 14 – Bibliothèque (Click here for directions)
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“Second Nature” suggests those things that have become so habitual to us that they seem innate. Habits of thought, action, or sensibility become so ingrained that we no longer notice that they are not in fact natural but instead conditioned and developed. Theodore Adorno famously developed the concept in his writing about the culture industry, describing it as the pre-constructed social and material space into which the individual must fit and conform. Contemporary residents of the West grow up in a world of IKEA furniture, concrete, television, cars and the 40-hour work week, and inevitably take such things as totally natural. Perhaps more importantly, built into this cultural environment are ideological constructions like race, gender, class and sexual identity – this is the reason why the seemingly innocuous culture industry is so crucial to investigate. Adorno’s key point was not simply that we have become alienated from the natural world of rocks, trees, animals and lightning storms inhabited by our ancient ancestors, but that this world has largely been replaced by a second, constructed world that we cannot help but accept as “natural.”

One consequence of this replacement is that our perception of the original natural world is forever to be viewed through the lens of second nature. Boundaries between the natural and cultural are no longer coherent. Yet the artists in this exhibition take this convoluted borderland as a generative space. The show brings together work in photography, drawing, collage, sculpture and mixed media, and presents a variety of aesthetic approaches. From quiet images of natural spaces interacting with human artifacts, to careful compositions that express deeply human issues by using imagery from the natural world, to complex, fragmentary collages portraying the ubiquity of second nature itself, these artists collectively explore the complexity of issues that exists at the intersection of these two worlds.

Matthew Rose:  Rose’s collage work collides imagery of all kinds to form richly textured tapestries of possibility. Frequently borrowing from classic 50’s and 60’s popular culture, the work reflects our contemporary obsession with nostalgia while creating complex symbols of culture itself. The natural world appears through fragmented magazine illustrations, as one more element of cultural production, and the viewer quickly develops a sense of the inescapability of the social. Yet when given more time, the result is not a cacophony of symbolic forms, but rather a series of overlapping melodies, suggesting that while escape might not be possible, it might also not be necessary.
Originally from New York, Rose has lived and worked in Paris for over 20 years and has participated in over fifty exhibitions all over Europe and the US. He is perhaps best known as the curator and developer of the immense “A Book About Death,” a postcard-art show started in 2009 in New York which has since traveled to various international venues.

FRANÇAIS 

La notion de “Seconde Nature” suggère que les choses qui nous sont -devenues- si familières nous semblent innées. Nos habitudes -de penser, d’agir, de ressentir- sont désormais si ancrées que nous ne remarquons même plus qu’elles ne sont pas aussi naturelles qu’elles pourraient le sembler. Elles sont, bien au contraire, tout à fait conditionnées et formatées par un environnement “culturel”. Théodore Adorno, à l’origine de ce concept -qui fait son apparition dans ses écrits sur “l’industrie de la culture”-, le décrit comme “l’espace social et matériel pré-construit dans lequel l’individu doit s’intégrer et se conformer”.

Le monde occidental est aujourd’hui régi par du mobilier suédois, des murs de béton préfabriqué, des centaines de chaînes de télévision et des semaines de 35 heures, toutes ces données qui sont aujourd’hui considérées comme tout à fait “naturelles”… Et, qui, plus important encore, s’imposent dans cet environnement déjà biaisé de conceptions idéologiques telles que race, genre, classe,  identité sexuelle, etc – faisant de l’industrie culturelle un élément fondamental à explorer. Selon Adorno, l’être humain est aliéné par cet environnement fait de pierres, d’arbres, d’animaux, de tonnerre… d’éléments habités par les fantômes de ses ancêtres. Mais surtout, que cet environnement premier, primal, a largement été remplacé par un second : un monde construit qui est depuis, à son tour, assimilé comme étant de l’ordre du “naturel”.

Conséquence directe de ce remplacement, de cet amalgame : notre perception du monde naturel et originel est à jamais accessible depuis le filtre de l’objectif de cette “seconde nature”. Les frontières entre naturel et culturel ne sont désormais plus définies. Les artistes présentés abordent cette délimitation instable et nébuleuse comme un espace générateur de créativité. L’exposition rassemble une variété d’approches esthétiques de cette notion de “Seconde nature” : photographies, dessins, collages, sculptures et techniques mixtes. Des images paisibles d’espaces naturels en interaction avec des artefacts de l’homme, aux compositions soignées en opposition/en réponse à des problématiques profondément humaines en passant par une illustration du monde naturel, ou encore par, de complexes collages dépeignant l’omniprésence de la seconde nature elle-même… L’ensemble des artistes explore la complexité des questions qui résultent de la confrontation de ces deux mondes : nature et culture.

Artistes: Géraud Soulhiol, Benoît Pype, Marc Gourmelon, Nesta Mayo, Nesta Mayo, Matthew Rose

Plus d'infos: SECOND NATURE

Matthew Rose: Les collages de Matthew Rose rassemblent des images de toutes sortes pour former des tapisseries richement texturées et ouvertes aux possibles. Festival d’une imagerie empruntant aux classiques des années 50 et à la culture populaire des années 60, son travail reflète une obsession contemporaine et nostalgique, créant ainsi de complexes symboles issus de la culture elle-même. Le monde naturel est largement représenté à travers des extraits d’illustrations de magazines. Le spectateur est rapidement convié à se rendre compte de l’inéluctabilité et de l’ascendant pris par la culture sur la nature. Si le résultat semble être une cacophonie de formes symboliques, il est, au contraire, une série de mélodies entrelacées qui invitent à penser que toute évasion est impossible, et finalement peut-être fort peu judicieuse ou nécessaire. Originaire de New York, Matthew Rose vit et travaille à Paris depuis plus de 20 ans. Il a participé à plus de cinquante expositions en Europe et aux États-Unis. Matthew Rose est également connu pour ses activités en tant que conservateur et promoteur du projet «A Book about Death » -une exposition de cartes postales d’art, initiée en 2009 à New York et qui a depuis voyagé dans le monde entier.  – Benjamin Evans, curator, Projective City.

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